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Jeudi 18 avril 2024
Une vaste organisation de triche mise hors d’état de nuire en Chine

Une vaste organisation de triche mise hors d’état de nuire en Chine

Pour les joueurs du monde entier, qui veulent s’amuser et se mesurer aux autres sur les jeux en ligne, la triche est un véritable fléau. C’est d’autant plus le cas lorsque la tricherie devient un véritable système organisé. La police de Shanghai a récemment mis un terme aux activités d’un large réseau de tricheurs, qui aurait rapporté à ses instigateurs plusieurs dizaines de millions d’euros.

Le plus gros démantèlement de réseau de tricheurs à ce jour

Dans certains pays d’Asie, comme la Corée ou la Chine, la triche est complètement illégale, et est prise très au sérieux par les services de police. Des tricheurs chinois en ont fait les frais récemment, puisqu’au total, une dizaine de personnes ont été arrêtées, et des biens pour une valeur estimée à plus de 40 millions d’euros ont été saisis.

Il aura fallu les efforts conjoints de la police chinoise et du géant de l’édition Tencent pour parvenir à mettre fin aux agissements de cette organisation. Connu dans le milieu sous le nom de « Chicken Drumstick », littéralement « pilon de poulet », ce réseau n’en était pas à son coup d’essai.

Ce ne sont pas de simples joueurs qui ont été arrêtés, mais bel et bien des délinquants, qui proposaient à la vente plus d’une quinzaine de logiciels de triche, bien sûr totalement illégaux. Ces logiciels permettaient aux clients de profiter de divers avantages dans des jeux multijoueurs très populaires comme Overwatch, Call of Duty ou encore PUBG.

Les logiciels fournis fonctionnaient selon un principe d’abonnement mensuel, proposé à un tarif variable, entre 10 $ et 200 $ par mois selon les jeux et la complexité des « cheats » qui pouvaient être activés. Un business vraiment très lucratif, puisqu’il aurait permis aux personnes à la tête de ce réseau d’engranger plus de 75 millions de dollars.

La triche, un phénomène en plein essor ?

La triche dans les jeux vidéo a toujours existé, et cela même bien avant l’arrivée du jeu sur Internet. Si les services de police de certains pays prennent de plus en plus à cœur la lutte contre la tricherie, pour les éditeurs, il est également absolument capital de faire le maximum pour empêcher les tricheurs de nuire. Ces sociétés, qui investissent souvent des millions de dollars de développement dans un jeu, sont bien conscientes que l’expérience en ligne peut être totalement gâchée si les joueurs ressentent une injustice pendant leurs parties.

Avec la démocratisation du jeu en ligne, des compétitions eSport et du streaming, de plus en plus de personnes peuvent être tentées de s’aider de logiciels de triche. Pour les hackers qui développent ces logiciels, le nombre de clients potentiels est donc de plus en plus important.

Le premier démantèlement d’une longue série ?

Ce grand coup de filet marque une première étape dans une lutte qui devrait encore s’intensifier dans les années à venir. Les énormes sommes rapportées par ce marché ne sont pas les seules préoccupations des services de police, qui craignent que cet argent puisse être utilisé pour réaliser d’autres activités illégales, encore plus préjudiciables.

Les forces de police mettent également en garde les joueurs qui auraient envie d’acheter ces logiciels de triches. Les hackers derrière ceux-ci ne faisant preuve d’aucun scrupule, installer sur un ordinateur personnel un logiciel venant d’une source si peu recommandable expose logiquement l’utilisateur à beaucoup d’autres risques, notamment en ce qui concerne le vol d’informations personnelles et de coordonnées bancaires.